Jongkind, sur les quais de Seine (1878)

conférence du mois


 

" L'aquarelle est-elle un art mineur ?
Son histoire de Dürer
                             à Jackson Pollock. "


Par Monsieur Jean Roussaux.

Samedi 28 septembre 2024 à 15 heures, Palais de la Culture de Puteaux.


Lorsqu'on ouvre un livre d'histoire de l'art, il est question d'architecture, de sculpture, de céramique voire de tapisserie, il est question des arts de civilisations lointaines ou disparues. Mais bien entendu la peinture occupe une place prépondérante avec de belles reproductions d'œuvres illustrant l'état de cet art aux diverses époques. Il s'agit le plus souvent de peintures à l'huile, parfois de détrempe, mais d'aquarelle il n'en est point question.

Alors, bien sûr, l'aquarelle par la simplicité de sa technique - de l'eau, un papier, un pinceau et de la couleur - parce qu'elle est accessible à tous, parce qu'elle n'implique pas nécessairement une formation dans un atelier et auprès de maîtres renommés, parce qu'elle est choisie par beaucoup de peintres du dimanche, elle pourrait n'être considérée que comme un art mineur.

Et bien non, l'aquarelle n'est pas un art mineur. D'abord parce qu'elle fut souvent utilisée comme un dessin préparatoire aux tapisseries, aux compositions décoratives et aux tableaux à l'huile, parce qu'elle permettait de rapporter de voyages des croquis colorés sources d'inspiration, mais enfin et surtout parce qu'elle a produit des œuvres remarquables entre les mains de Dürer, d'Antoine Van Dyck, de Géricault ou de Daumier et surtout de l'école anglaise avec Constable, Blake et Turner. Elle a influencé Boudin qui transféra la limpidité de l'aquarelle à ses œuvres à l'huile, avec Cézanne elle a participé à l'irruption des révolutions esthétiques du début du XXème siècle, du fauvisme au cubisme et jusqu'à l'abstraction.

Alors pour preuve ce petit panorama de l'aquarelle.


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