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les racines familiales ressurgissent

Une attirance pour une route de campagne, et…..
les racines familiales ressurgissent.

par Christine Bello

Ecrit pour l'exposition 2009 réalisé par l'atelier de généalogie.


Mes origines champenoises, je les tiens de ma mère. Au plus proche de mon histoire familiale, elles sont à Saudoy, un petit village près de Sézanne, à une centaine de kilomètres de Paris.
Régulièrement je m’évade de Puteaux pour aller y respirer un air que je ne trouve nulle part ailleurs. Je me replonge dans les souvenirs de ma jeunesse, de mes vacances de petite fille. Je me remémore les bons moments passés aussi bien avec mon ami d’enfance qu’avec les anciens qui, hélas aujourd’hui, ont quitté cette terre mais qui ont gravé à jamais dans ma mémoire et dans mon cœur des souvenirs indélébiles.
La route, pour y accéder, est très simple : près d’une centaine de kilomètres de nationale 4, puis changement de cap à Sézanne pour rejoindre Saudoy. Bien que pressée d’y arriver je bifurque par une petite route de campagne qui m’attire car je vais traverser Bricot la Ville par sa seule voie : la rue du château. Bricot la Ville, c’est d’un côté un modeste château, une chapelle, quelques maisons que l’on devine en retrait derrière une végétation luxuriante, et de l’autre côté la forêt de la Traconne, un marais. C’est pour moi un paysage féerique que je savoure des yeux. Rien de bien étonnant me direz-vous !
Mais c’est sans penser que j’allais, au détour d’un article de mon cousin Alain (*) sur les porcelaines de Sézanne en Champagne, comprendre l’attrait exercé sur moi par ce petit hameau. J’ai découvert que mon arrière arrière grand oncle Louis Constant Vauthier, y était né en 1826. Je savais que la poule en biscuit qui trônait dans la maison de mes grands parents était l’œuvre d’un de mes ancêtres porcelainier mais j’ignorais tout de lui.
J’ai compris que ce n’est pas innocent si je prends beaucoup de plaisir sur cette route. Et aujourd’hui, à chaque voyage là-bas, une foultitude de questions me trottent dans la tête : Où habitait-il ? Dans quelle maison ? Comment y vivait-il ? Pourquoi a–t’il choisi ce métier ? Comment a t’il connu sa femme, la tante Tripette ? Oh ! je crains n’avoir jamais de réponse mais rien ne m’interdit d’imaginer.
Une étude, ici sur les porcelaines, une recherche  généalogique : tous les ingrédients pour se réapproprier ses racines.

 

(*) Les Porcelaines de Sézanne en Champagne – Alain Collomp - Revue de la société des amis du musée national de céramique n° 17-2008.