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Les derniers jours de Rabbit Hayes d'Anna Mc Partlin

par Christine Bello

 

Molly accompagne sa fille Rabbit dans une maison de soins palliatifs où elle va vivre ses derniers jours. Rabbit est atteinte d'un cancer du sein qui a évolué et s'est propagé à d'autres parties du corps jusqu'à atteindre le stade IV, la phase terminale. Rabbit a quarante ans. Elle est mère célibataire d'une adolescente de 12 ans.

L'histoire relatée dans ce roman n'est pas difficile à deviner. A quelques variantes près, elle ressemble à celle de la famille de monsieur et madame Tout Le Monde confrontée à une mort annoncée. Un chapitre par journée qui s'achève et se rapproche du jour fatidique. Quelques nouvelles de la malade, de son traitement, toute sa vie révélée au fur et à mesure de l'arrivée de celles et ceux qui ont partagé des moments avec elle. Son histoire d'amour avec Johnny qui a quitté ce monde à la suite d'une sclérose en plaque, évolution de la maladie qui a fait l'objet de quelques sous-chapitres. La préparation de chacun à la séparation qui se rapproche ajoute un peu d'intérêt à ce récit. Et le grand dilemme :
Qui va prendre en charge Juliet ?

Comme dans toute vie, des moments fugitifs de rires viennent apporter un peu de gaité.

Un tel livre parle plus de la souffrance, les douleurs physiques et le goût amer de l'inachevé pour celle qui part et du désespoir de ceux qui assistent impuissants à ce départ, que du bonheur.

L'auteur a cherché à apporter de l'optimisme à son récit en le terminant tel un conte de fées. La conclusion ouvre sur un nouveau départ vers le bonheur. Mais y croire demande une certaine ouverture d'esprit que d'aucuns ne possèdent pas obligatoirement et qu'il n'est pas possible d'acquérir par un simple claquement de doigts.
Chacun a été, est, ou sera confronté à une histoire similaire à un moment de son existence. Il lui appartiendra de la gérer. Rien dans ce roman ne pourra lui apporter la moindre aide.

Le choix de l'auteur quant à la rédaction d'une telle histoire interpelle.

Conseils : Ne pas offrir ce livre. Eviter de le lire, sauf en cas d'optimisme débordant.