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Au-delà du mal de Shane Stevens

par Christine Bello

 

Un livre impressionnant par l’histoire, les détails anatomiques du corps humain, le fonctionnement d’un cerveau humain dans sa partie psychologique. Qui a pu écrire un tel roman pour offrir de telles précisions ? Quant à la traduction, elle est absolument remarquable.

Dès la première page le ton du roman est donné : un petit garçon regarde  le corps de sa mère en train de brûler. C’est lui qui a jeté sa mère dans la chaudière et qui a été retrouvé mangeant un morceau calciné de ce corps. Dès ce jour Thomas Bischop est enfermé dans une unité psychiatrique. Il est considéré fou. Il n’a pas d’âme, de sentiments mais il sait mimer les joies les peines et surtout ne pas montrer la haine qui l’anime. En fait il est très intelligent et ne pense pendant des années qu’à s’échapper. Il se sert habilement de son intelligence pour monter un plan diabolique. Il entraîne dans son évasion un autre malade qui va lui permettre de retrouver la liberté sous des traits qui ne sont pas les siens. Une fois hors de ces murs qui l’ont accueillis il commet des actes inqualifiables sur des femmes. C’est un meurtrier hors norme.
Bien que son portrait robot soit largement diffusé la police n’arrive pas à le retrouver.

Un journaliste, Adam Kenton, se met lui aussi à la chasse du « serial killer ». Qui est-il ? Le malade qui s’est échappé de l’asile en même temps que Thomas Bischop ou Thomas Bischop lui-même ? Quelle a été son enfance ? D’où vient il ? Comment fonctionne t’il ? Comment raisonne t’il ? Pourquoi tous ces meurtres ?

Même si le lecteur connaît l’identité du meurtrier le suspens est intense jusqu’au dénouement, jusqu’à la dernière page.

Surprenant, déroutant, captivant, mais cœurs sensibles et âmes fragiles, s’abstenir.