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Le goût des pépins de pommes de Katarina Hagena

éd. Anne Carrière ; 267 p.

par Nathalie Levassort

 

A la grande surprise d’Iris, elle apprend qu’elle hérite de la maison de sa grand-mère. Avant de perdre définitivement la mémoire, Bertha n’avait sans doute pas oublié combien Iris aimait cette maison durant son enfance.
Mais depuis son adolescence, depuis l’été où Rosemarie, sa cousine, a eu définitivement seize ans, Iris avait du mal à revenir dans le nord de l’Allemagne.
En redécouvrant les pièces de la maison, le jardin, les odeurs, les vieux tissus, les réminiscences du passé accompagnent la naissance d’un tendre sentiment pour un ami d’enfance.

Tout comme une vieille maison, la mémoire a des recoins sombres, des silences, des histoires qui s’imprègnent mais ne se racontent pas… Mais l’oubli n’est-il pas une forme de souvenir ?

Un doux moment de lecture : un peu nostalgique mais jamais triste, parfois émouvant, souvent rocambolesque.
L’écriture est de grande qualité et l’auteur, grâce à la structure du récit, ménage le mystère de cette histoire familiale et nous tient en haleine jusqu’aux dernières pages.
L’on aimerait s’attarder dans ce livre comme dans un jardin au crépuscule ; tourner les pages comme l’on souhaiterait qu’un arbre nous révèle ses secrets.