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Paradis conjugal de Alice Fernay

par Christine Bello

Paradis conjugal se lit comme un roman. Une histoire est racontée, celle d’Elsa dont le mari est parti le matin même en lui murmurant qu’il ne rentrerait pas, qu’il ne rentrerait plus dans une maison où sa femme ne s’intéresse plus à lui mais reste à regarder, depuis 3 mois, un film dont il lui a offert le DVD.
Et ce soir, invariablement aux autres soirs, elle regarde le film sauf qu’aujourd’hui c’est en présence de ses enfants.
Ce film, c’est la vie de 3 couples, leur rencontre, leur histoire amoureuse. Mais aujourd’hui la narratrice dans le film annonce aux trois femmes qu’un de leurs maris ne rentrera pas à la maison. Et durant toute une longue journée d’inquiétude chacune va s’interroger sur les raisons que pourrait avoir son mari à la quitter.
Et la vie d’Elsa se mêle à la vie de ces autres femmes, elle aussi s’interroge.
Si bien que l’écriture du roman suit le rythme des pensées d’Elsa, de l’arrêt momentané du magnétoscope pour donner des explications aux enfants, pour mieux réfléchir. Beaucoup de chapitres, des phrases généralement courtes, des mots précis.
C’est un roman, quatre histoires de vie et d’amour avec un suspens qui nous tient jusqu’à la fin, mais c’est aussi toute une étude psychologique de plusieurs personnages tous bien différents. Ce livre se lit à plusieurs niveaux.

C’est un livre qui reste très agréable à lire où l’amour toujours présent a triomphé.