Littérature > Coup de coeur > Les portes du sommeil Les portes du sommeil de Fabrice Bourland par Nathalie LevassortL’auteur nous promène avec aisance et fantaisie entre atmosphère fantastique et rationalité, scènes cocasses ou étranges… Il nous rappelle qu’en tout temps, le meurtrier, le malhonnête est à l’affût de toute faiblesse de l’âme humaine et du cerveau, même le plus brillant… Paris, 1934. Partis sur les traces de Gérard de Nerval, Andrew Singleton et James Trelawney, deux fameux enquêteurs anglais, tentent d’apporter leur éclairage sur une bien ténébreuse affaire. Parallèlement à l’enquête diurne, les rêves d’Andrew sont traversés par les visites d’une troublante jeune femme. Les rêves peuvent être redoutés ou source d’inspiration, le cadeau d’une deuxième vie… Truffée d’anecdotes, voici une passionnante plongée dans l’effervescence intellectuelle des années 30 entre théories freudiennes, Institut Métapsychique de Paris, séances spirites, surréalisme et, hélas, sinistres envolées aryennes… Tout le monde semble se passionner pour les théories du sommeil que le grand public découvre. Les imaginations s’enflamment : il est à la mode de tenir son « journal de nuit ». En sus de satisfaire le désir d’évasion du lecteur en offrant un voyage d’agrément non dénué d’humour, une exploration dans l’inconscient, l’auteur, bibliophile, stimule son intérêt en remontant à la source des études plus ou moins scientifiques sur les phases du sommeil et les recherches sur l’hypnose, l’écriture automatique, les dérives de la transe lors de la période dite des « Sommeils » du surréalisme. Né en 1968, l’auteur, adepte de la fiction courte et admirateur de Poe, Stevenson ou Hoffmann a le talent de nous replonger dans une ambiance retro et d’exhumer quelques silences littéraires (le suicide de Gérard de Nerval, les disputes des surréalistes…). Il réussit un cocktail détonnant, mélange du polar classique et du genre fantastique : L’ ambiance « romantique noire ». |
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