La Dame Blanche de Christian Bobin


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Littérature > Coup de coeur > La Dame Blanche

La Dame Blanche de Christian Bobin

par Nathalie Levassort

 

Emily Dickinson (1830-1886), méconnue de son vivant, a écrit parmi les plus belles pages de la poésie anglo-saxonne.
Poète français, l’auteur lui  consacre quelques pages passionnées où il retrace « la vie d’Emily… spectaculairement invisible ».

Elle grandit dans le Massachusetts (en un temps et en un lieu dont on ignore parfois le traitement rigoriste réservé aux femmes…) entre une mère mélancolique et un père autoritaire pour qui elle se dévoue malgré tout.
Au fil des années, des deuils, des amours perdus, elle se vêtit de blanc, s’enferma dans sa chambre pour se consacrer à l’écriture. Elle ne sortit que très peu du périmètre de la maison familiale et jamais ne se maria.
Retirée de ce monde trop puritain, elle eut néanmoins une intense connaissance de la nature et de l’âme humaine et ne cessa de se préoccuper des siens comme en témoigne sa correspondance. Elle remisa délibérément ses poèmes au fond d’un tiroir car elle refusait qu’un éditeur les remanie.
Emily n’est pas une misanthrope égoïste. Mais qui est-elle ?
Christian Bobin, grâce à une langue magnifique et poétique, lève quelque peu le voile sur l’univers si clos et si vaste de cette poétesse au cœur si pur.

Un texte court, intense, un éclair de poésie, un moment de littérature, une trouée lumineuse dans notre ciel quotidien.

« La trop sage collégienne d’Amherst regarde Dieu improviser le monde à chaque instant. Elle dresse en secret la liste de ce qu’elle aime : les poètes, le soleil, l’été, le paradis. C’est tout. »

« L’un et l’autre » est une collection, à mille lieues de la biographie traditionnelle. Le peintre s’imprègne de son modèle, et la mémoire réinvente, l’imagination recrée, l’un et l’autre se confondent créant un lien fort et intime entre les deux artistes.