"Constantinople vue par les peintres
de Gentile Bellini à Paul Signac."
Par Monsieur Frédéric Hitzel
Le samedi 9 septembre 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)
Constantinople ou Istanbul est sans doute,avec Rome et Venise, la ville qui,dès le XVI° siècle,suscita l'iconographie la plus riche. La capitale du Grand Turc
fascine et attire les voyageurs. Mais au-delà de cette fascination, c'est l'appréhension de la puissance menaçante du Turc qui encourage missions et récits,
textes et images. Connaître l'adversaire est la motivation principale dans laquelle se mêlent crainte et admiration pour les humbles, plaisir et renseignements
pour les puissants de l'Europe.
Si le XVII° siècle est surtout marqué par des scènes de bataille, les «peintres du Bosphore» s'imposent dans les siècles suivants.L'essor prodigieux des
relations entre l'Occident et l'Orient conduit de nombreux savants, notammnt botanistes, géographes et plus tard archéologues à entreprendre le voyage en
Orient.
Au XIX°siècle, la Méditerranée est un lieu important d'échanges. Constantinople devient une grande métropole. Les scènes orientalistes perdent peu à peu leur
éclat bariolé et n'intéressent plus les artistes. Tandis que certains d'entre eux arrivent dans la capitale ottomane en quête d'impressions, de jeux de lumière,
d'autres sont poussés par un impérieux besoin de fuir la civilisation moderne pour de nouveaux horizons.
De Gentile Bellini à Paul Signac, c'est à cette découverte de Constantinople à travers la peinture que nous vous invitons.
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"Propos sur la peinture naive"
Par Monsieur Jean ROUSSEAUX
Le samedi 14 octobre 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)
C'est au Salon des Indépendants de 1886 que le mot naïf apparait pour la première fois dans la peinture pour caractériser les œuvres présentées par un inconnu,
Henri Rousseau. Pour cette fin de XIXème siècle, un peintre naïf c'est un autodidacte qui ne respecte aucune des règles de la peinture académique. Son
inspiration est populaire, ses sujets des paysages, des scènes de rue, des animaux, des portraits. Bref c'est un peintre du dimanche. L'œuvre d'Henri Rousseau
en est la parfaite illustration. Ce fils de ferblantier, devenu employé d'octroi, d'où le surnom de douanier, a produit des tableaux, un peu ridiculisés
d'abord, qui obtinrent un succès d'estime. Des peintres renommés comme Derain ou Picasso, des littérateurs comme Apollinaire et des d'amateurs d'art les
appréciaient. Son œuvre profondément originale qui affirmait un style nouveau se voyait par certains qualifiée de géniale.
La naïveté devenant à la mode, les marchands d'art révèlent au public des peintres inconnus, au style réputé naïf mais dont il serait naïf de croire leur
peinture naïve comme le soulignait Aragon. Ainsi on découvre Séraphine de Senlis, Bauchant, Bombois, Vivin et bien d'autres si bien que l'on a pu dire que
l'art naïf a émergé grâce aux collectionneurs et aux marchands d'art. Ces peintres naïfs étaient des gens du peuple, plusieurs devaient leur notoriété tardive
à Wilhelm Uhde, un négociant amateur d'art qui a installé l'art naïf sur la scène française. Progressivement le champ de l'art naïf s'est élargi aux primitifs
italiens et flamands, au primitivisme chrétien .La naïveté règnerait-elle partout dans la peinture ?
Ainsi les grands maitres modernes, Cézanne, Gauguin et d'autres qui ont montré que le génie de la création n'avait guère besoin de l'enseignement académique
pour s'exprimer auraient-ils aussi, volontairement ou non, fait preuve de naïveté dans leur œuvre ? La réponse est ambigüe car lorsque leur quête d'une
originalité plastique ramène ces créateurs à « l'innocence première, à l'instinct retrouvé » dont parlait Apollinaire, ce n'est pas à leur sincérité, à leur
ingénuité, à leur naïveté, qu'on l'attribue mais au contraire on loue leur souveraine et consciente intelligence et leur génie.
Une évocation des œuvres de quelques « naïfs » et une brève incursion dans celles de Cézanne, Gauguin ou Matisse montrera que la naïveté imprègne souvent la
peinture et que la peinture dite naïve s'impose comme un art authentique qui a toute sa place dans l'histoire de la peinture occidentale.
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Par Madame VéroniqueDefauw
Le samedi 25 novembre 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)
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