CONFERENCES SAISON 2022 / 2023



" Les 250 ans de l'inauguration du pont de Neuilly,1000 ans d'histoire "


Par Monsieur Jean-François MARTRE
Le samedi 24 septembre 2022 à 15h00 (Palais de la Culture)

Le 22 septembre 1772, il y a tout juste 250 ans, en présence de toute la cour, de la favorite Madame du Barry, du corps diplomatique et d'une foule considérable, le roi Louis XV procéda à l'inauguration officielle du pont de pierre de Neuilly construit par Jean-Rodolphe Perronet. L'ingénieur avait ordonnancé l'opération pour que les cintres des cinq arches puissent tomber simultanément à un signal donné par un roulement de tambour. Les charpentes des cintres s'abattirent à grand bruit dans le fleuve, produisant un remous tel que plusieurs embarcations chavirèrent. Des jeunes filles vêtues en blanc jetèrent des fleurs dans la Seine, et le roi, montant dans son carrosse traversa le pont en premier et rejoignit Marly en empruntant le nouvel axe de l'actuel rond-point de la Défense puis celui des Bergères.

Le décintrement du pont de Neuilly, le 22 septembre 1772 - par ROBERT Hubert - Musée Carnavalet

Pour célébrer cet anniversaire, nous vous proposons 1000 ans d'histoire, d'anecdotes et d'iconographies sur le passage de la Seine à Neuilly par gué, bac, ponts en bois, pont en pierre et pont métallique.

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" L'éducation et l'école des jeunes romains au temps de Cicéron "


Par Monsieur Jean-Noël ROBERT
Le samedi 15 octobre 2022 à 15h00 (Palais de la Culture)

Qui sera surpris d'apprendre que Cicéron était, dès son plus jeune âge, un brillant élève, admiré de ses camarades. et envié par quelques jaloux ? Mais n'allons pas imaginer que l'école, même à la fin de la République romaine, ressemblait à la nôtre. Certes, elle s'était organisée assez tardivement et ne se limitait plus à l'éducation donnée par les pères de famille, mais elle était très différente de ce que nous imaginons : pas d'école publique (l'enseignement est privé), pas d'obligation scolaire, pas d'enseignants formés, as de diplômes. mais un usage immodéré du martinet ! En un mot, rien d'unanime, sauf dans la détestation.

Il nous faut donc prendre nos distances avec ce que les historiens nous enseigné. Même si, selon Tacite, l'éducation à la romaine nous a légué en héritage un bilan qui n'a rien perdu de son actualité : « l'oisiveté de la jeunesse, la négligence des parents, l'ignorance des maîtres et l'oubli des mœurs antiques »

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" La peinture française classique du XVII° siécle (2° partie) "


Par Madame Hélène De La Selle
Le samedi 19 novembre 2022 à 15h00 (Palais de la Culture)

Le courant classique : Après les « peintres de la réalité » dont Georges de La tour est l'exemple le plus sublime, la peinture française atteint son apogée avec Poussin. Celui-ci considérait la peinture faite pour la délectation de l'oil mais aussi de l'esprit. Chaque tableau est un modèle d'équilibre et d'harmonie, mais il est surtout porteur d'un message philosophique ou moral. Le Lorrain, avec ses somptueux paysages baignés de lumière et Philippe de Champaigne, l'artiste le plus représentatif de ce siècle mystique, complètent l'éventail si riche de la première moitié du siècle. Pour le règne de Louis XIV, le grand peintre de cour est Charles Le Brun, véritable chef d'orchestre de la monarchie triomphale.

                                      Charles LEBRUN

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" La mode des Turqueries "

Par Monsieur Frédéric Hitzel
Le samedi 17 décembre 2022 à 15h00 (Palais de la Culture)

La mode des Turqueries
A la fin du XVII° siècle en Europe, la terreur que les Turcs ont longtemps inspirée cède progressivement la place à une véritable fascination. Cette curiosité des européens pour le monde turco-ottoman se traduit par l'expansion d'un phénomène esthétique et artistique que l'on désigne sous le terme turqueries.
Récit de voyages consacrés aux territoires ottomans, traductions d'œuvres littéraires, dont les plus connues sont Les Mille et Une Nuits, spectacles splendides offerts par les ambassadeurs de la Sublime Porte, autant de catalyseurs qui vont inspirer aux artistes, pour le plus grand plaisir des élites dirigeantes, une vision fabuleuse de ce monde lointain.
C'est certainement en France que la mode des turqueries s'est exprimée de la manière la plus féconde et la plus durable, mais le genre artistique s'est étendu bien au-delà, que ce soit à la cour de Londres, de Vienne ou de Saint-Petersbourg. Elles sont une source inépuisable pour les artistes dans les domaines aussi divers que la mode, la peinture, la musique, le théâtre, voire les décorations d'intérieur. Elles reproduisent un imaginaire fantastique favorisant une grande créativité.

                                     

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" La peinture en Hollande
                                au XVII° siècle "

Par Madame Hélène de La Selle

Le samedi 28 janvier 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)

République bourgeoise ayant conquis son indépendance politique et religieuse à la force du poignet, la Hollande est un cas unique dans l'Europe de l'époque. Son art "" ni monarchique ni religieux "" reflète cette spécificité de l'école de peinture hollandaise du XVII° siècle. Franz Hals, d'une étonnante modernité, en est le plus ancien représentant, suivi magistralement par le géant qu'est Rembrandt. Dès le succès de « La leçon d'anatomie » en 1632, la réputation de Rembrandt est faite et durant dix années, il va connaître une carrière exceptionnelle. Mais la fin de sa vie sera plus dure, marquée par différents deuils familiaux, des problèmes juridiques et financiers et les commanditaires qui l'abandonnent. Car Rembrandt est un artiste libre qui ne veut pas tenir compte des goûts de son temps, pour ne travailler que ce qui l'intéresse, soit la matière et surtout la lumière. Rembrandt meurt dans l'indifférence générale, mais nous ayant laissé l'œuvre d'un des plus grands artistes de tous les temps.

       

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" ROSA BONHEUR "

Par Madame Sylvie GAZANNOIS

Le samedi 18 février 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)


A l'occasion du centenaire de sa naissance, le Musée d'Orsay revient sur la carrière hors norme de cette artiste peintre, connue surtout pour ses tableaux animaliers (labourage nivernais, 1849). De l'Auvergne à l'Ecosse, en passant par les Etats-Unis, Rosa Bonheur montra une curiosité insatiable pour la diversité des espèces et des paysages. Son œuvre s'est nourrie de la zoologie, de la botanique ainsi que des découvertes scientifiques afin de dresser de véritables portraits de bêtes sauvages ou domestiques. Femme libre et indépendante, elle reçut la Légion d'honneur, témoignant de sa popularité et de son talent.

           

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" La gravure subversive
                     du XVI° au XIX° siècle "

Par Madame Véronique DEFAUW

Le samedi 18 mars 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)


La Renaissance, grâce à l'invention de l'imprimerie, voit se développer la gravure. Média de grande diffusion, la gravure se fait rapidement moyen de propagande, de critique sociale et politique. Les grands artistes y trouvent un terrain de liberté. Nous les suivrons des images de la Réforme aux journaux satiriques du XIX° siècle.


                       

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" KIMONO " "ANNULEE"

Par Madame Odile JERSYK

Le samedi 22 avril 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)

Vêtement emblématique et caractéristique de l'identité du Japon le kimono est aujourd'hui une pièce incontournable de la mode. Des écoles de samouraïs aux acteurs de kabuki, aux stars de la pop internationale, pleins phares sur une tenue qui transcende les catégories et les frontières.

Apparu il y a plus de mille ans, le kimono - littéralement : « ce qui se porte » incarne aux yeux des Japonais, la culture et la sensibilité nationales. C'est au début de l'ère Edo (1603-1868) qu'il devient l'habit traditionnel par excellence, porté par l'ensemble des Japonais, indépendamment de leur statut social ou de leur genre. Un âge d'or qui voit l'extraordinaire développement de sa production et la naissance d'une culture de la mode grâce à l'engouement du monde du spectacle. Célébrités et élégants de l'époque - acteurs de kabuki en tête - devenant alors les premières icônes de mode japonaises. S'il atteint timidement les côtes européennes à la fin du XVII° siècle, c'est dans les années 1850, avec l'ouverture du Japon au commerce extérieur, que le kimono s'exporte vers un Occident alors fasciné par son caractère exotique.

L'enthousiasme soulevé par sa forme ou ses tissus transforme profondément et radicalement la mode du continent quelques décennies plus tard. Dépassant par la suite son statut de symbole, désavouant son caractère traditionnel et intemporel, il ne perdra rien de sa superbe entre les ciseaux des plus grands stylistes du monde entier (comme chez John Galliano ou Alexander McQueen) ou dans les rues de l'archipel, revisité de façon innovante et parfois subversive par de jeunes Japonais.

L'exposition conçue par le Victoria and Albert Museum revient sur cette histoire, celle d'une tenue emblématique, intimement liée à celle du Japon. Le kimono, sous toutes ses coutures, ou le portrait d'un vêtement résolument moderne, à travers les siècles et les continents.

                       




" Frida KAHLO. Au-delà des apparences, entre mode et peinture "

Par Madame Sylvie GAZANNOIS

Le samedi 22 avril 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)

L'exposition qui a eu lieu cet hiver au Palais Galliera explorait l'univers intime de l'artiste mexicaine et tentait de comprendre comment elle s'était construite une identité artistique et personnelle à travers ses robes fleuries, ses coiffures ou encore les corsets qu'elle peignait. Sur sa Plus de 200 objets retraçaient cette carrière marquée par la passion, la douleur et la création montraient combien ce travail avait aussi largement influence les couturiers tes que Jean-Paul Gaultier ou Dior. Le propos de cette conférence est de revenir également sur sa carrière, riche d'œuvres autobiographiques et sur sa relation avec d'autres peintres mexicains dont son mari Diego Rivera.

                       

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" Les influences de la céramique ottomane dans les arts industriels européens "

Par Monsieur Frédéric HITZEL

Le samedi 13 mai 2023 à 15h00 (Palais de la Culture)


En 1867, à l'occasion de l'exposition universelle de Paris, le public a été invité à découvrir une incroyable collection de céramiques orientales au musée des Thermes et d l'Hôtel de Cluny. Plus de 450 assiettes décorées de fleurs, d'animaux, de personnages, de bateaux ont été admirées suscitant l'enthousiasme de nombreux céramistes', à commencer par Théodore Deck pour qui « C'est un régal pour les yeux, un repos pour l'esprit ».

Cette collection unique au monde, actuellement conservées au musée de la Renaissance du Château d'Ecouen, a encouragé des industriels, en quête de nouveaux décors, à s'inspirer de ces modèles venus d'Orient dont l'appellation fut longtemps incertaine. En effet, s'agissait-il de « faïences persanes » comme le mentionnait le catalogue de Cluny ou bien de « céramiques turques », voire « grecques ». Comme l'affirmaient certains. Si de nos jours, il est reconnu que qu'il s'agit d'assiettes produites dans les ateliers d'Iznik (l'ancienne Nicée), nous verrons que l'appellation suscita maintes controverses. Cela n'empêcha pas les artistes (Théodore Deck, Léon Parvillée, Emile Gall », Edmé Samson, Edmond Lachenal, Eugène Victor Collinot) et les manufactures européennes, qu'elles soient françaises (Vieillard, Longwy) belge (Boch Frères Keramis), italienne (Cantagalli) ou hongroise (Zsolnay) de s'inspirer de ces extraordinaires céramiques peintes, d'une rare qualité technique, aux couleurs chaudes et chatoyantes.


                       

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"FRÉDÉRIC DARD dit SAN-ANTONIO"

Par Monsieur Par Monsieur d'Éric BOUHIER

Le samedi 17 juin 2023 à 15h00 (Palais de la Médiathèque)


Né à Jallieu (Isère) le 29 juin 1921, Frédéric Dard est un enfant à l'imagination fertile, nourrie par une invraisemblable boulimie de lecture. Son premier livre, à 17 ans, La Peuchère, inaugure une œuvre qui sera traduite en 35 langues, comptant près de 290 romans, psychologiques et policiers, des centaines de nouvelles et une soixantaine d'adaptations théâtrales et cinématographiques. On estime à 250 millions le nombre de livres vendus sur une période couvrant un peu plus de la deuxième moitié du XX° siècle.
Tardivement saluée par la critique, dominée par les aventures aux accents rabelaisiens du commissaire San-Antonio et de ses joyeux acolytes, cette incroyable production littéraire, fidèle au Fleuve Noir pendant 50 ans, a tardé à être reconnue comme une œuvre majeure de la littérature contemporaine. Mais l'engouement des lecteurs pour les aventures de San-Antonio, 183 au total suscita bientôt la curiosité des critiques, des intellectuels et des universitaires, comprenant enfin que la drôlerie et la noirceur de ces romans cachaient aussi une vision tantôt réjouissante, tantôt féroce de la société. En humaniste vigilant, ce créateur de millier de mots nouveaux n'a cessé de vanter les vertus de l'amour et du travail, tout en dénonçant la bêtise humaine, capable de gangréner toutes les couches de la société. Cet homme dont l'entourage louait la jovialité, l'extrême bonté et la générosité, était aussi rongé par le doute et des périodes de désespoir ; une personnalité riche à l'origine d'une œuvre complexe où le rire côtoie l'obsession de la mort.
Décédé le 6 juin 2000, Frédéric Dard ; dit San-Antonio repose à Saint-Chef (Isère).


                       

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